Quand le travail brouille les relations amicales…

Le monde associatif est un milieu où de belles initiatives voient le jour et donnent envie de s’impliquer.

J’ai collaboré avec une personne pendant un an sur un mode amical (je rendais service dans la mesure de mes possibilités, ça me faisait plaisir et elle semblait être reconnaissante). Puis un jour, elle m’a demandé de m’impliquer officiellement avec elle dans son travail. J’ai accepté la fonction en me disant que ce serait un plaisir… Erreur fatale !

Du jour au lendemain, les mails et sms sont devenus autoritaires, chargés de reproches et de consignes ingérables. Aucun retour positif ou de reconnaissance du travail effectué. Une implication exponentiellement chronophage et des demandes qui me parvenaient en « urgence » sur un temps que je réserve à ma famille ou à ma propre activité.

J’en suis encore à me demander où se trouve ce bouton qui change les comportements lorsqu’on travaille avec quelqu’un qu’on connait… En tout cas, j’appuie dessus sans le vouloir !

C’est une vraie démarche de ne pas se laisser emprisonner et de mettre à distance ces relations qui vous empoisonnent.

Coincé entre mon désir de bien faire et une relation humaine devenue déplaisante, j’en suis arrivé à la conclusion qu’il y a 2 possibilités dans ce cas :

  1. Rééquilibrer la balance pour que ce qui vous nourrissait jusque là subsiste et retrouver le plaisir de faire
  2. Accepter de se retirer avant que les choses ne dégénèrent

Malgré la tristesse (légitime, car cette émotion vous signifie que quelque chose se termine), je suis très satisfait de d’avoir tenté le 1 avant de décider d’appliquer le 2 😉

On ne change pas les gens s’ils ne le souhaitent pas ou s’ils n’en formulent pas la demande.

Fidèle à ma philosophie de Surfeur de Vie, je ne vais pas tenter de modifier la vague : je m’y épuiserais en vain !

Je suis même certain que si vous parliez avec cette personne, elle vous dirait que tout est de ma faute! (un peu comme une trop grosse vague râlerait parce qu’un surfeur n’a pas voulu la rider…)

Le travail, ce n’est pas nécessairement du théâtre !

Je suis toujours dubitatif (et ce n’est pas un gros mot) quand j’entends « ce n’est pas contre toi ! ». Personnellement, je reste le même quand je me lève le matin et quand je travaille, je ne vois pas pourquoi je devrais accepter des relations génératrices de tensions sous prétexte que « c’est professionnel ».

Il faut donc discuter avec la seule personne qui (normalement) vous respecte et agit avec bienveillance : vous-même !

Si vous prenez le temps de l’écouter, elle sera de bon conseil !

Vous avez une ligne de conduite respectueuse ? Gardez là et ne rentrez pas dans l’arène avec les gladiateurs qui ne se demandent pas si d’autres possibilités existent.

Je suis surfeur, pas gladiateur.

Je veux prendre du plaisir dans une activité qui a du sens, pas me battre parce que les autres le font…

Cette expérience n’est pas un échec, c’est une nouvelle expérience qui me permet finalement de ne pas m’éparpiller et de garder le cap sur mes objectifs sans renoncer à mon intégrité !